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samedi 3 mars 2012

Hypatie d'Alexandrie

De Charles William Mitchell, 1885 (via : wikipedia)
Hypatie d'Alexandrie (en grec ancien Ὑπατία / Hypatia, v. 370-415) était une mathématicienne et une philosophe grecque.
Son père Théon d'Alexandrie, dernier directeur du Musée d'Alexandrie, fut éditeur et commentateur de textes mathématiques. Il éduqua sa fille en l'initiant aux mathématiques et à la philosophie.

Hypatie fait ses études de sciences, philosophie et éloquence à Athènes. Elle travaille aussi dans le domaine de l'astronomie et de la philosophie. Elle écrit des commentaires sur L'Arithmétique de Diophante, sur Les Coniques d'Apollonius de Perga et sur Les Tables de Ptolémée. Ses exposés publics à Alexandrie, où elle défend les thèses néoplatoniciennes (sans l'influence de Plotin) lui valent une grande renommée. Cependant aucun de ses travaux ne nous est parvenu, en particulier à cause de l'incendie final de la Bibliothèque d'Alexandrie; cela explique sa faible notoriété.


L'historien chrétien Socrate le Scolastique rapporte dans son Histoire ecclésiastique (vers 440) :
«Il y avait à Alexandrie une femme du nom d’Hypatie; c’était la fille du philosophe Théon; elle était parvenue à un tel degré de culture qu’elle surpassait sur ce point les philosophes, qu’elle prit la succession de l’école platonicienne à la suite de Plotin, et qu’elle dispensait toutes les connaissances philosophiques à qui voulait; c’est pourquoi ceux qui, partout, voulaient faire de la philosophie, accouraient auprès d’elle. La fière franchise qu’elle avait en outre du fait de son éducation faisait qu’elle affrontait en face à face avec sang-froid même les gouvernants. Et elle n’avait pas la moindre honte à se trouver au milieu des hommes; car du fait de sa maîtrise supérieure, c’étaient plutôt eux qui étaient saisis de honte et de crainte face à elle.

Contre elle alors s’arma la jalousie; comme en effet elle commençait à rencontrer assez souvent Oreste, cela déclencha contre elle une calomnie chez le peuple des chrétiens, selon laquelle elle était bien celle qui empêchait des relations amicales entre Oreste et l’évêque. Et donc des hommes excités, à la tête desquels se trouvait un certain Pierre le lecteur, montent un complot contre elle et guettent Hypatie qui rentrait chez elle : la jetant hors de son siège, ils la traînent à l’église qu’on appelait le Césareum, et l’ayant dépouillée de son vêtement, ils la frappèrent à coups de tessons; l’ayant systématiquement mise en pièces, ils chargèrent ses membres jusqu’en haut du Cinarôn et les anéantirent par le feu. Ce qui ne fut pas sans porter atteinte à l’image de Cyrille d'Alexandrie et de l’Église d’Alexandrie; car c’était tout à fait gênant, de la part de ceux qui se réclamaient du Christ que des meurtres, des bagarres et autres actes semblables soient cautionnés par le patriarche. Et cela eut lieu la quatrième année de l’épiscopat de Cyrille, la dixième année du règne d’Honorius, la sixième du règne de Théodose, au mois de mars, pendant le Carême
 Source : wikipedia

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