Jeanne-Antoinette Poisson (1721-1764), marquise de Pompadour, fut une dame de la bourgeoisie française devenue favorite du roi de France et de Navarre Louis XV.
Elle épousa lors qu'elle eut vingt ans, le 9 mars 1741 à Saint-Eustache, Charles-Guillaume Le Normant d'Étiolles, âgé de vingt-quatre ans.
Ses  contemporains considèrent Jeanne-Antoinette Le Normant d’Étiolles comme  assez belle, d’une taille au-dessus de l’ordinaire, svelte, aisée,  souple, élégante ; son visage était d’un ovale parfait, ses cheveux  plutôt châtain clair que blonds. Ses yeux avaient un charme particulier,  qu’ils devaient peut-être à l’incertitude de leur couleur. Elle avait  le nez parfaitement bien formé, la bouche charmante, les dents très  belles, un sourire délicieux, la plus belle peau du monde.
La  beauté de Jeanne-Antoinette et son esprit la font connaître et elle  devient l’hôtesse des salons cultivés et mondains de Paris. Elle donne  des représentations intimes dans le petit théâtre qu’elle a fait  construire dans son château d’Étiolles, à côté de Sénart où le couple  s’installe et où le roi Louis XV vient souvent chasser. C’est au cours  d’une de ses chasses que le roi la remarque.
Elle  devient une visiteuse régulière et Louis XV l’installe au château de  Versailles dans un appartement situé juste au-dessus du sien, relié par  un escalier secret.
En juillet, le roi lui fait don du domaine de Pompadour,  récemment acquis par la Couronne, la créant ainsi marquise, tandis que  Jeanne-Antoinette obtient de son mari une séparation légale. En effet,  le Châtelet de Paris prononce le 15 juin 1745, un arrêt de séparation de  corps et de biens.
Le  14 septembre 1745, elle est officiellement présentée à la cour. Elle a  23 ans. Les milieux dévots d’une part et les milieux aristocratiques  conservateurs d’autre part concentrent leurs attaques sur la nouvelle  maîtresse du roi, certes pécheresse mais surtout parvenue puisque issue  de la bourgeoisie et non de la noblesse comme l’étaient les précédentes  favorites du roi.
En 1748, la marquise acquiert le château de la Celle,  à quelques kilomètres de Versailles. La reine et le Dauphin,  appuyés  par les milieux dévots, pressent le roi de faire cesser cette  relation  adultérine notoire et finissent par le faire céder après de  nombreuses  années de résistance.
Après  1752, si les relations entre le roi et sa favorite prennent un tour  platonique,  voire simplement amical, Jeanne-Antoinette ne quitte pas la  cour pour  autant et reste dans l’entourage immédiat de la famille  royale, alignant  sa conduite sur celle qu’avait eue en son temps la 
marquise de Maintenon.
Ne  pouvant contenter la sensualité du roi et craignant d’être supplantée  par une dame de la cour, elle fournit à son ex-amant des jeunes femmes  ou jeunes filles, logées dans la maison du Parc-aux-cerfs, actuel quartier Saint-Louis, à Versailles. Les plus célèbres furent Anne Couppier de Romans, qui eut un fils, Louis Aimé, que le roi reconnut sans le légitimer (ce qui fit trembler la marquise), et Marie-Louise O’Murphy de Boisfailly, dite Morphyse, avec qui il eut une fille, Agathe Louise.
Pendant  son «règne» de vingt ans, elle maintient des rapports cordiaux avec la  reine. Mme de Pompadour maintient également des relations avec les  ministres qu’elle invite parfois dans ses appartements.
Elle appuie la carrière du cardinal de Bernis,  du duc de Choiseul et soutient le renversement des alliances de la  Prusse vers l’Autriche qui se concrétise par la guerre de Sept Ans et la  perte de la Nouvelle-France.
La  légende veut que la marquise, pour consoler le roi très affecté par la  déroute de Rossbach, l’aurait exhorté à ne pas s’affliger outre mesure,  concluant par ces mots : «Au reste, après nous, le Déluge».
Épuisée  par vingt années de vie, de travail et d’intrigues à la cour, sa santé  chancelle. À Versailles, elle se plaint constamment de l’air froid et  humide de ses grands appartements, regrettant le petit appartement de  l’attique nord, plus facile à chauffer, qu’elle avait occupé les cinq  premières années de son installation.
Dans  la nuit du 14 au 15 avril 1764, le curé de la Madeleine de la  Ville-l’Evêque, confessa la marquise et lui administra l’extrême  onction. La croyant endormie, le prêtre fait le mouvement de se retirer  et la Marquise de Pompadour murmura : «Encore un moment, monsieur le Curé, nous nous en irons ensemble».
Jeanne-Antoinette  meurt d’une congestion pulmonaire, à l’âge de 42 ans, le 15 avril 1764 à  Versailles, ultime privilège, puisqu’il était interdit à un courtisan  de mourir dans le lieu où résidait le roi et sa cour.
On  raconte que, considérant le mauvais temps alors que le convoi funéraire  de Jeanne-Antoinette quittait Versailles pour Paris, Louis XV aurait  fait cette remarque : «La marquise n’aura pas beau temps pour son voyage»  et voyant le cortège s’éloigner sans avoir pu rendre officiellement  hommage à celle qui avait été si longtemps sa confidente : «Voilà les seuls devoirs que j’aie pu lui rendre !».
Source : wikipedia